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DU SÛR ET VITE

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Il y a trois mois, le ministre de l'Agriculture présentait son plan de relance exceptionnel de l'élevage. Le 24 juin débutera, à Luxembourg, le conclave des ministres de l'Agriculture dont sortiront enfin les nouvelles règles de la Pac 2014-2020. Une double occasion de solliciter Stéphane Le Foll pour répondre à nos questions à l'heure où nombre de producteurs de lait s'interrogent sur leur avenir. Au programme : l'organisation de la filière, la Pac et la régulation du marché (lire interview p. 8).

Pas de scoop évidemment puisque les négociations continuent. On y lira toutefois entre les lignes que les marges de manoeuvre souhaitées par Paris, pour faire passer la pilule de la convergence des aides à ceux qui ont le plus à perdre (les plus intensifs), sont très étroites et se joueront à Luxembourg. Ainsi, la perspective de voir une prime à la vache laitière compléter la surprime des cinquante premiers hectares dépendra du taux de couplage qui sortira du chapeau. À 12 %, il ne faut rien espérer, on couvre tout juste la reconduction des aides couplées actuelles (PMTVA...). Pas sûr non plus que les conditions imposées par Bruxelles pour ces dernières ne lui barrent pas la route dans le grand Ouest. Même incertitude en matière de régulation pour la proposition Dantin.

Du concret et du sûr, il en faudrait pourtant d'urgence pour donner un coup de booster à ceux qui doutent et pourraient rater une vraie opportunité. Car, entre le marché européen et l'export, il y a un avenir évident pour la production laitière, certes dans des conditions différentes du passé, plus aléatoires et sans droit à l'erreur. Cela, il faut s'en convaincre, comme nos concurrents d'Europe du Nord. Et si c'était ça qui nous manquait le plus ?

Par Jean-Michel Vocoret, rédacteur en chef

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